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Du vide sous la peau (10/17)

« C'est rien chef, juste une partie du toit qui s'est écroulée. »

« Bon, reprenons. Où en étais-je déjà ? Ah oui, je déteste les gens qui, comme toi, cherchent à m'entuber... Et pour que tu serves d'exemple à tous ceux qui penseraient à prendre le même genre d'initiative que toi, il faut que je t'élimine. »

Il faut intervenir maintenant se dit alors Émeric. Demandant à Estelle de rester sur le toit, il s'élance seul du toit pour arriver en volant au-dessus des possibles meurtriers de l'homme en danger. Puis il se pose en douceur au milieu des gangsters.

« Qu'est-ce que c'est que ce mec, hurle le chef. Tirez-lui dessus ! »

Et ses hommes de s'exécuter. Émeric cependant, inverse le souffle et aspire ainsi toutes les balles qui pleuvent sur lui. Après une bonne minute de tirs intensifs, les hommes du chef doivent se rendre à l'évidence : l'inconnu n'est pas mort, il semble absorber les balles.

« Putain ! C'est pas possible ça, normalement ! dit le chef ».

Émeric s'aperçoit alors que des balles ont quand même touché l'homme qu'il aurait aimé défendre, et qu'il est mort maintenant. Sans réfléchir, il s'envole sur le toit, prend Estelle dans ses bras et s'enfuit à toute vitesse à travers les airs.

Estomaqués, les gangsters se demandent s'ils n'ont pas une hallucination.

« Au moins, celui-là est mort » prononce laconiquement le chef à propos de l'homme qu'il désirait voir servir d'exemple.

 

De retour chez Estelle, et après une longue tentative de réconfort par des câlins fébriles, Émeric décide de laisser Estelle chez elle, afin de revenir chez ses parents, parler de ce qu'il s'est passé avec eux.

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