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Évolution et sexualité (1/5)

Il y a longtemps que j’avais envie d’écrire un petit essai sur l’évolution et la sexualité ; deux sujets qui me passionnent et qui me semblent suffisamment reliés pour s’enchaîner dans un seul et même texte. Mais n’étant qu’un simple amateur de biologie de l’évolution, et à l’heure où j’écris ces lignes, n’ayant eu que peu d’expériences sexuelles satisfaisantes dans ma vie ; je ne me sentais pas vraiment qualifié pour écrire sur ces thèmes. J’ai donc réécrit cet essai plusieurs fois, jusqu’à me sentir plus à l’aise avec sa dernière version. J’ai abouti au final à un texte assez court, forcément plus nourri de théorie que d’expériences personnelles.

Voyons rapidement de quoi je vais vous parler. Il y sera question de micro-organismes (tels que les bactéries, qui me fascinent complètement puisqu’elles sont les plus anciennes formes de vie sur Terre, et qu’elles sont encore présentes quasiment partout sur la planète), mais aussi de quelques enseignements concernant l’écologie que je pense pouvoir tirer de l’évolution, et puis de la différence entre la reproduction et la sexualité d’après les biologistes (où l’on touchera du doigt que ces spécialistes ont une vision très différente du grand public de ce qu’est le sexe), de la comparaison de notre sexualité humaine avec quelques animaux (où j’argumenterais que les humains sont très chanceux de ce point-de-vue), et enfin de la possibilité d’atteindre l’extase chez les humains par la sexualité (perspective qui renverse l’idée que seuls les mystiques ne pratiquant pas le sexe peuvent atteindre un état de béatitude, et fait de la sexualité amoureuse la voie la plus directe vers une joie spirituelle intense…)

 

La vie primitive

 

La vie sur Terre a d’abord commencé avec des êtres microscopiques. Les premiers micro-organismes de notre belle planète devaient ressembler à des bactéries ou des archées, qui forment deux des trois grands domaines du vivant (le dernier étant les eucaryotes, qui représente tous les êtres vivants composés d’une ou plusieurs cellules à noyau, et qui est apparu environ 2 milliards d’années plus tard). Ces deux premiers domaines de la vie sur Terre sont exclusivement constitués de cellules sans noyau, dites procaryotes. D’après les micro-fossiles, ces cellules sans noyau sont apparues sur notre planète de manière certaine il y a environ 3,5 milliards d’années, et peut-être même selon certains scientifiques il y a 3,8 milliards d’années. C’est dire qu’elles sont présentes depuis longtemps !

En plus d’être les plus anciennes formes de vie, ce sont encore actuellement les plus abondantes sur Terre : étant donné leurs petites tailles, elles sont incroyablement nombreuses. Il y a par exemple plus de bactéries dans le corps humain que de cellules humaines, étant donné que ces dernières sont beaucoup plus grandes !

Elles ont d’abord eu une existence purement aquatique, et ne supportaient pas l’oxygène à l’origine, puisque le contact avec ce dernier les tuait littéralement. Elles ont vécues, et beaucoup vivent encore, dans des environnements extrêmes pour nous. Elles sont par exemple capables de vivre sans lumière dans les profondeurs marines, et y tolèrent une pression colossale. Elles peuvent aussi survivre à des températures supérieures à 100°C. Et de nos jours, on en trouve même dans les « piscines » radioactives des centrales nucléaires… D’ailleurs, selon toute vraisemblance, les bactéries et les archées devraient survivre à toutes les autres formes de vie sur Terre, lorsque le soleil commencera à devenir plus chaud d’ici environ 1 milliard d’années, et que la température générale atteindra 70°C (Pour plus de détails, voir mon texte « D’un monde imparfait à une vie meilleure »).

Mais comment se fait-il qu’actuellement, la majorité des êtres vivants prospèrent grâce à l’oxygène, si au début ils ne le supportaient pas ? Parce que ces micro-organismes ont rejeté pendant très longtemps de grandes quantités d’oxygène dans l’atmosphère et ont du finir par s’y adapter, lorsque ce dernier est devenu omniprésent dans l’air. Après que l’oxygène ai causé la mort d’un nombre gigantesque de microbes, certains d’entre eux ont trouvé le moyen de le tolérer grâce à une nouvelle forme de respiration dite aérobie, et ils ont fini par devenir majoritaires. Cette grande catastrophe de l’oxygène débuta il y a environ 2,4 milliards d’années.

Nous sommes de lointains descendants de ces micro-organismes, mais de mon point de vue, nous n’en sommes pas si éloigné dans nos comportements : on se préoccupe d’abord de satisfaire nos besoins primaires, ensuite des répercussions de ceux-ci aux autres niveaux. D’une manière générale, la vie ne se soucie guère des conséquences de ses actes, mais s’adapte après coup, en laissant bien souvent sur le carreau des milliards de victimes lorsqu’une catastrophe survient.

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