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La vie est une chance (2/2)

Mais comment faire pour mieux comprendre le fonctionnement psychique intérieur de nos proches, et au final les aimer pour ce qu’ils sont ? Là il faut du temps, souvent même beaucoup de temps, avant d’y parvenir. Néanmoins, certains psychologues ont fait un travail remarquable pour nous aider à avancer plus vite sur ce terrain et à y voir plus clair dans nos relations. En ce qui me concerne, j’apprécie tout particulièrement les typologies de profils psychologiques, qui permettent de mieux se situer par rapport aux autres, telles que le code Holland (surtout destiné à définir les types de travailleurs) que j’ai tenté de mettre en poèmes sur ce site (dans « Les travailleurs ») ; les descriptions inspirées de profils psychiatriques mais rééquilibrées avec plus de positif (que j’ai aussi publiées sur ce site, dans « Dix profils psychologiques »). Et enfin, ma dernière découverte que je souhaitais partager avec vous : le MBTI. Il s’agit d’une typologie de 16 profils psychologiques, élaborée de manière fort méthodique je dois dire, et qui fait la part belle aux qualités des individus plutôt qu’à leur défauts. Encore de quoi alimenter ma recherche de compréhension et de catégorisation des autres ! Il s’agit là aussi d’un formidable outil pour mieux cerner les gens et respecter leur mode de fonctionnement. Tout cela ne peut que nous aider à trouver notre place dans la société, ce qui est une source d’apaisement de la même manière que comprendre comment notre place dans l’Univers s’inscrit dans une fabuleuse histoire peut nous aider à mieux apprécier cette chance que nous avons d’exister.

 

Revenons-en ainsi à la jubilation de vivre un peu plus jour après jour. Comment se fait-il que l’idée qu’il puisse y avoir une fin à la vie dans l’univers, idée qui semble a priori triste et décevante, puisse nous mener vers la joie d’exister ?

Je crois que la réponse est à chercher du côté de nos émotions : parce qu’il ne faut pas confondre le désespoir profond que créée l’idée de la mort (par exemple celle d’un proche), qui est une émotion bien plus intense, mais censée nous faire ressentir combien nous préférons continuer à vivre, avec la joie légère de savoir qu’il vaut mieux profiter de la vie puisque celle-ci aura une fin un jour (lointain)… Dans les deux cas, le but de ces émotions est le même : nous enjoindre à préférer la vie ! Mais dans le cas du désespoir il semble plus fort, alors qu’il est généralement ponctuel ; et dans le cas de la joie, il est certes léger mais nettement plus persistant.

D’ailleurs comment pourrait-il en être autrement ? Puisque les nécessités de l’évolution contribuent à éviter l’épuisement des ressources internes de l’individu, les émotions qui durent sont vouées à être plus faibles que celles qui sont passagères. D’où une possibilité de confusion entre leur échelle dans le temps et celle de leur intensité…

Ceci expliquerait que l’on puisse se sentir joyeux d’exister quand on sait que la fin arrivera (mais dans longtemps)…

Et puis encore une fois, notre existence ne s’inscrit-elle pas dans une histoire incroyable : celle de l’Univers et de la vie sur Terre, qui met ainsi en perspective notre quotidien ? Notre présent si précieux à nous autres humains qui vivons sur la planète bleue, devient alors une partie d’un tout étonnant et formidable, avec ses hauts et ses bas, ses réussites et ses malheurs, et nous offre une place dans cette histoire extraordinaire. Cette place semble d’autant plus une chance qu’elle est unique et ne durera pas éternellement…

Et comme nous sommes biologiquement constitués pour préférer le bien-être au mal-être, nous pouvons admettre avec un certain naturel le fait que la vie dans l’Univers aura une fin puisse donner plus de saveur à notre existence car quand on y songe, méditer sur notre disparition, qu’elle soit catastrophique ou bien paisible, nous invite au bout du compte à apprécier plus intensément le moment présent.

On n’échappe pas au présent : on y revient toujours ! Et l’idée qu’il se terminera un jour le rend encore plus magnétique !

 

Références bibliographiques :

 

_Briggs Myers, Isabel ; Myers, Peter « Comprendre les types de personnalité » Les éditions de l’Homme, 2016.

_Cauvin, Pierre ; Cailloux, Geneviève « Les types de personnalité MBTI et CCTI » ESF Sciences Humaines, 14ème édition, 2019.

_Gahéry, Yves « L’histoire du cerveau » EDP Sciences, 2021.

_Greene, Brian « Jusqu’à la fin des temps » Flammarion, 2021.

_Hrdy, Sarah Blaffer « Comment nous sommes devenus humains » L’instant présent, 2016.

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