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L'authentique

Doté d'un caractère très autonome, il aime « être efficace » pour conserver son indépendance, ce qui peut se retourner contre lui en voulant aller trop vite : soit d'un point de vue pratique, en cherchant à assumer les tâches de plusieurs personnes à la fois, soit d'un point de vue émotionnel, en cherchant à se « droguer » aux émotions les plus vraies, sans prendre en compte le temps qu'il faut avant de les obtenir (d'où des relations chaotiques jalonnées d'incompréhensions avec autrui). Lorsqu'elle devient pathologique, sa personnalité peut être qualifiée soit de Type A (il cherche alors à relever tous les défis à la fois, se repose peu, et s'énerve rapidement -sa colère étant pour lui un signe de sincérité), soit de Borderline ou « état-limite » (c'est à dire toujours à la limite de la maladie mentale. C'est alors au niveau de ses émotions qu'il passe souvent d'un extrême à l'autre : soit tout est formidable, soit tout est sans saveur, sans pour autant sombrer véritablement dans la folie). Dans les deux cas, il aime la franchise et le côté "naturel" des relations avec autrui. Son authenticité peut alors choquer autant que se révéler un atout en plaisant aux autres (à condition d'être bien dosée). Quoi qu'il en soit, il considère que l'honnêteté fait gagner du temps en évitant les formules superflues.

 

Me semblent appartenir à cette catégorie, les écrivains suivants : Michel de Montaigne (1533-1592), Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), Charles Baudelaire (1821-1867), et Paul Verlaine (1844-1896). Tous les quatre ayant eu le souci de se montrer tels qu'ils furent, sans cacher leurs défauts, que ce soit au fil de leur œuvre (Montaigne, Baudelaire), ou dans des "confessions" (Rouseau, Verlaine), quitte à provoquer leurs contemporains par leur franchise.

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